LAAYOUNE



Jeudi 26 mars 2015

Le mur de clôture du camping derrière lequel nous étions garés, nous a bien protégé de la violence du vent, mais il nous faut bien quitter cette protection et reprendre la route.
Le ciel est gris et le vent est toujours aussi fort.
Nous avons jusqu'à Laayoune deux possibilités, une route qui longe le littoral, donc soumis à la violence du vent et à l'ensablement.
La seconde, que nous conseille le proprio du camping, passe par l’intérieur.
Ce sera donc notre choix.
Nationale ou secondaire, même problème de largeur du ruban. Les routes sont étroites et donc mal adaptées au trafic actuel. Sauf que... Sauf que, de très longues portions ont été élargies et procurent une conduite plus détendue.
Moins de sable effectivement et des étendues à perte de vue de terrain plat avec pour seule végétation des touffes d'herbes que semble apprécier les dromadaires qui paissent apparemment sans surveillance et annoncés par des panneaux spécifiques.
Une vingtaine de km après Tarfaya, apparaissent les premières éoliennes...
Des dizaines, des centaines, peut être des milliers. En tous cas il y en a, à perte de vue, sur des kilomètres. Quand on croit que c'est fini, il y en a encore et encore. Et... ils en montent encore !
Ici, sur les 365 jours, rares sont ceux sans vent, et pas du petit souffle.
Les contrôles routiers se multiplient mais deviennent plus sérieux a l'entrée dans Laayoune.
A un de ces contrôle le policier nous demande une fiche de police. Un document photocopié préalablement rempli par nos soins avec tous les renseignements concernant les personnes et le véhicule. On nous autorise à continuer.
On roule sur quelques centaines de mètres, autre barrage.
Cette fois on nous demande de nous garer et de remettre les passeports.
Le policier les amène au postes et nous attendons de très longues minutes jusqu'à ce qu'il nous rende nos papiers en nous souhaitant bonne route.
Cette fois nous entrons dans la ville de Laayoune.
Une ville hyper - militarisée. Nous voyons dans les rues, plus de militaires que de civils.
Cette ville est le siège de la filiale de l'ONU chargée de contrôler le bon déroulement du cessez le feu et la préparation d'un référendum...
Au camping de Tarfaya, le proprio nous conseillait, encore, de nous installer  sur le parking de l'aéroport de Laayoune.
Ce que nous faisons une fois rendus sur place, sauf qu'il y a deux parkings. Nous choisissons celui de droite, et nous partons à pieds faire un tour en ville.
Rien d'intéressant. De larges avenues pour peu de trafic. Des places immenses pratiquement vides.
Nous croisons des femmes intégralement voilée dans de beaux tissus légers et de couleurs vives qui volent au vent. La seule partie de leur personne qui serait visible, se sont leurs yeux, mais la plupart portent de grandes lunettes de soleil réfléchissantes... Cela semble êtres une mode !
On suppose que ce sont des jeunes femmes de classe élevée, à la vue de leurs vêtements.
En fait cela impressionne un peu, elles, nous regardent a travers leurs verres teintés, mais nous, nous ne voyons rien de ces gens. En tous cas nous n'avions pas remarqué cette mode dans d'autres villes.
Nous ne nous attardons pas et rejoignons notre véhicule, quand un moment après, un militaire vient nous voir et tout en s'excusant, il nous dit que nous sommes sur le parking de l'armée. Nous passons sur celui de gauche qui est celui de l'aéroport et c'est la, en toute sécurité et gratuitement, que nous passons la nuit dans le silence car il n'y a pas de trafic nocturne.
Il n'y a pas d'autres C.C.


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