AÏT AYACH
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Vendredi 27 et samedi 28 février 2015


Il ne nous faut pas longtemps après avoir quitté Azrou pour trouver la neige encore présente sur les hauteurs.
Nous franchissons un col à 2100 mètres pour atteindre ensuite à 1500 mètres, Aït Ayache et son camping.
Pas de village. Seulement quelques maisons éparses dans une province ou se cultivent la plupart des pommes du Maroc.
Tout près du camping, habitent Guy et Aicha. Guy est français et guide.
Nous avons trouvé ses coordonnées avec des avis très favorables sur le Net.
Il est convenu pour le lendemain qu'il nous amène en 4X4 faire un tour de la région du coté des anciennes mines de plomb.
Un brin d'histoire pour mieux connaitre cette région.
Du temps du protectorat, une société Française y exploitait les mines de plomb, procurant du travail aux gens de toute la région.
A Aouli, l'une des plus importantes mines, les ouvriers étaient logés dans de petites maison construites par l'employeur sur un plateau qui surplombait la zone de travail.
Dans leurs charmantes demeures, ils avaient l'électricité, l'eau, une cheminée. Le top du progrès pour l'époque. Ce qui n'enlevait rien à la pénibilité du travail.
En bas, sur les bords de l'oued, les mines et les logements des chefs et cadres Français.
A l'indépendance, alors que les mines fonctionnaient, les Marocains ont invité les Français à rentrer dans leur pays.
L'exploitation s’arrêta aussitôt, laissant des milliers de familles sans travail.
Les ouvriers abandonnent l'endroit devenu inhospitalier.
Tout ce qui pouvait être négociable fut pillé... Aussi bien dans et autour des mines que des habitations.
Il ne restait plus un bout de métal ni de bois. Même la Mosquée y est passée....
Quelques familles se sont accrochées à la région, reconstruisant un village de quelques maisons plus près des pistes carrossables et vivant d'un peu d'agriculture et d’élevage.
Depuis, une autre activité marginale est née, le sous sol étant riche de minéraux et de fossiles.
Certains sont repartis seuls dans les mines, sans sécurité ni organisation. Lampe au front, il creusent à la recherche de ces fameux minéraux...
La piste qui mène au village fantôme est en piteux état. Ponts effondrés et énormes ornières ne permettent qu'aux 4X4 d'y circuler.
En contrebas la piste menant aux mines et aux habitations des cadres est aussi mauvaise.
Curieusement la plupart de ces maisons et appartement n'ont pas l'air d'avoir été pillée. Elle sont fermées et peut être squatée...
 Nous reprenons la piste qui mène au nouveau hameau constitué de quelques maisons bâties par des familles vivant d’élevage et de l'exploitation des filons miniers.
Par cette piste, nous arrivons à une autre mine de plomb également abandonnée et pillée.
Celle ci est aussi exploitée par des gens du coin qui en extraient soit du minerai de plomb qu'ils revendent soit des minéraux.
Un homme, faisant office de gardien, nous fait visiter et nous commente, le geste joignant les explications, la recherche et l'extraction des minéraux.
Il nous offre ceux qu'il a extrait devant nous, moyennant un pourboire.
 En passant par Midelt, nous rendons visite à une Française qui dirige  "La Kasbah Myriem", un atelier de broderie et de tissage totalement manuel et de laine locale et dans la pure tradition Berbère.
Cette personne emploie des dames du coin de tous ages, qui tissent et brodent de bien beaux ouvrages.
Un jour par semaine, elle reçoit des jeunes filles du coin qui apprennent la broderie traditionnelle. Formation dispensée gratuitement.
Contrairement à partout ailleurs, au Maroc, on ne cherche pas à nous vendre quoi que ce soit. Simplement nous montrer et nous expliquer.
Si vous souhaitez acquérir un tapis authentiquement Berbère ou des objets brodés à la main, c'est ici...
Journée bien remplie, nous rentrons au camping.
Satisfaits de la balade découverte, proposée par Yves et Aicha, nous décidons de faire appel à eux pour nous initier au désert qui commence à Merzourga à  quelques cinq à six heures de route vers le sud-ouest et la frontière Algérienne.
Nous décidons de partir ensemble demain.

CONSEILS PRATIQUES

Nous conseillons notre guide français, Yves et son épouse Berbère Aïcha pour tout vos projets de balade ou raids dans le désert Marocain :
http://www.lecashdu4x4-maroc.com/

Ici et ailleurs, on peut se faire rouler sur tout ce qui est tapis et broderies Berbère originaux et réellement fait main.
Visitez ou contactez
ATELIER KASBAH MYRIEM
Nicole Debono
debono_menara@yahoo.fr



Cliquez sur les photos pour les agrandir !





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