De retour de notre nuit passée dans le désert de dunes et de la balade à dos de dromadaires, le temps de prendre une douche que nous repartons avec Yves, notre guide et Aïcha, son épouse pour un autre circuit dans le désert, cette fois en 4X4.
Les pistes que nous allons emprunter ne sont pas praticable par un véhicule de tourisme et moins encore en camping-car.
Ce qui nous surprend aussitôt, c'est que certains endroits du désert, habituellement aride est vert et même fleuri par endroits.
Yves nous assure que depuis 10 ans qu'il vit dans la région, c'est la première fois qu'il observe cette situation et pour les anciens, c'est exceptionnel. La raison, les pluies abondantes tombées il y a une quinzaine de jours ainsi que les inondations qui ont suivi. En montagne les chutes de neige ont également été très abondantes.
Nous passons de pistes sablonneuses à pistes de terre et caillouteuse, traversons les ruines d'un village qui était prospère pendant l'exploitation des mines du secteur, mais pour les mêmes motifs que j'ai décris dans un précédent billet, tout c'est arrêté un jour..
Nous traversons un second village dans le même état que le précédent.
Apercevant une demeure de nomades Berbères aujourd'hui, sédentarisés, composée de deux constructions en dur et des tentes qui n'ont rien à voir avec les tentes Berbères proposées aux touristes.
Yves quitte la piste principale pour nous approcher de cette maison.
Nous apercevons une femme et quelques jeunes enfants.
Sitôt garés, Aïcha, Berbère, d'origine et parlant Berbère établit le contact, ces gens ne parlant ni arabe ni français.
La femme l'invite à s'asseoir sous la tente. Nous y sommes également invités.
Elle confie le bébé qu'elle avait aux bras à Aïcha et va chercher une table basse qu'elle installe sous la tente pour y déposer à notre intention les éléments traditionnels de bienvenue, à savoir, une soucoupe d'huile d'olive, un pain qu'elle à partagé de ses mains en 4 morceaux.et bien sur le thé à la menthe.
Nous faisons honneur à ce qui nous est offert.
Par l'intermédiaire d'Aïcha, je lui demande son age... Par un grand sourire elle indique qu'elle ne sait pas.
Entre temps, une autre femme arrive. En fait, vivent ici, le mari, deux de ses trois femmes et les plus jeunes enfants.
La troisième épouse est partie vivre à Merzouga avec les plus grands enfants afin qu'ils soient scolarisés.
Aïcha offre quelques pots de produits laitiers, longue conservation que la jeune mère s'empresse d'en donner un au plus jeune enfant.
Manifestement, cet enfant a des problèmes de santé probablement dus à la malnutrition.
Aïcha promet de revenir avec de la nourriture car ces gens sont dans un dénuement le plus total.
Ici, pas de R.M.I ni de R.S.A, ni de S.M.U ni Restos du Cœur... R.I.E.N !!!!!!!
Avant de partir je remarque sur le sable un métier à tisser.
Émus par cette rencontre, nous partons après avoir remis quelques pièces à chacune d'elles.
Midi est passé depuis longtemps. Nous faisons halte dans un resto perdu dans ce Sahara Marocain, proposant sa spécialité culinaire...
La pizza Berbère !! Une pâte à pain fourrée de légumes, œufs, viande entre autres.
C'est bon et ça rempli.
Nous reprenons la piste et après nous être approché d'un lac, plein d'eau et pourtant habituellement à sec, nous rentrons à l'auberge, ou nous attend notre camping-car.
Cliquez sur les photos pour les agrandir !
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