TARFAYA (1)



 Mercredi 24 mars 2015

Le vent a soufflé très fort toute la nuit. Bruit assourdissant et balancements nous on empêché de dormir correctement. Maria craignant que le Camping car soit poussé en bas depuis la falaise...
Ce matin ça souffle toujours.
A partir de maintenant et jusqu’à l’extrême sud le carburant est détaxé et coute 0,70 € au lieu de 0,92 € dans le reste du pays.
Objectif du jour , la LAGUNE DE NAÏLA, classée par l'Unesco et selon le guide du Routard, une merveille naturelle et écologique...
Nous pensons y rester deux nuits.
Quelques km de route et nous faisons une halte près du "Trou du diable", un trou dans lequel s'engouffre la mer.
Cette partie du Maroc a longtemps été une zone de guerre entre les nomades Sarhaouis et les Marocains qui s'en disputent la possession.
L'ONU ayant imposé un cessé le feu, depuis, tout est calme, mais le problème n'est pas réglé pour autant.
Nous sommes donc, dans une zone très militarisée et contrôlée.
Le paysage a bien changé. Nous sommes en plein Sahara... Étendues de sable jaune-rosé décorées de buissons d'herbes. Les seuls reliefs sont des dunes.
Le vent soulève des nuages de sable et en dépose sur la route...
Nous découvrons qu'une congère de sable produit le même effet qu'une congère de neige ou qu'une plaque de verglas. Les roues des véhicules n'adhérant plus, il y a perte de contrôle avec les conséquences qui en résultent.
En pleine ligne droite, un camion, un gros semi-remorque s'est planté dans le champ de sable après que le chauffeur en ait perdu le contrôle sur une grande plaque de sable. Nous, nous passons lentement avec prudence.
Nous arrivons à la lagune. Le parking domine le site. Un CC et deux ou trois voitures sont garées là.
Vu d'en haut cela est beau et comme il est midi nous commençons par déjeuner, toujours secoués par le vent.
Un militaire frappe à la porte et nous dit que nous pouvons rester ici jusqu'à 17 heures et qu'il est interdit d'y passer la nuit.

Nous avons du temps, et nous descendons au niveau de la lagune.
Le site est magnifique, mais des déchets et ordures partout
Horrible. Nous nous promenons entre bouteilles, sacs plastique et toutes sortes de cochonneries.
Pour rappel, ce site est classé zone naturelle et classé au patrimoine mondial...
Sans plus de commentaires ni de regrets, nous reprenons la route vers Tarfaya et son camping.
Les camions sont pratiquement les seuls à circuler sur cette route balayée par le sable qui s'accumule sur l'asphalte.
Une petite montée qui se termine par un virage couvert de sable.
Impossible de freiner, le C.C ne répond plus, glissant vers la gauche au moment ou arrive un gros camion en face et qui se déporte aussi sur sa gauche.
J'arrive à ramener d'un poil sur la droite notre véhicule évitant l'accrochage. Le déplacement d'air nous pousse tout à gauche, mais heureusement, aucun autre véhicule n'arrive.
On se replace et la route se poursuit dans ce décor Saharien jusqu'au camping dont l'entrée est obstruée par un tas de sable. Une autre entrée à l'arrière nous permet de nous abriter pour la nuit...


La vidéo de ce qui à failli être notre accident !





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